L’IA va-t-elle remplacer les humains ?
L'IA peut bientôt remplacer les humains ?
16/12/2025
4 min
de lecture

Thomas Groc
L'IA ne remplace pas totalement les humains mais transforme 39% des compétences d'ici 2030, selon le Future of Jobs Report 2025. Les métiers à risque sont ceux basés sur des tâches répétitives et prévisibles (administratifs, saisie, caisse) et les secteurs très standardisés (assurances, télécommunications), tandis que les métiers renforcés misent sur la collaboration humain-IA (santé, éducation), la créativité, la tech et la relation humaine. La vraie question est "quelles tâches vont basculer vers l'IA et comment me repositionner ?" avec un besoin massif d'upskilling

L’IA va-t-elle remplacer les humains ? C’est la question que tout le monde se pose. Et quand on voit la vitesse à laquelle les outils évoluent, difficile d’y échapper.
Certains imaginent déjà des bureaux vides et des robots qui tournent en boucle. D’autres y voient une collaboration harmonieuse.
Mais qui a raison ? Comment savoir si votre métier va se faire absorber par les machines ? Et comment s’y préparer ? L’École Cube répond à vos questions.
L’IA peut-elle vraiment remplacer les humains ?
Tout secteur d’activité, la question se pose : est-ce que mon métier va passer aux mains des machines ?
Pour y répondre, on a analysé les données du Future of Jobs Report 2025. Aujourd’hui, 47 % des tâches sont réalisées principalement par des humains, 22 % par des technologies, et 30 % par un duo humain-machine. D’ici 2030, les employeurs s’attendent à un partage presque équilibré entre ces trois modes de travail.

Si la part du 100 % humain diminue, cela ne veut pas dire que les humains “n’auront plus rien à faire”. Simplement que la nature du travail change : certaines activités basculent vers les algorithmes, pendant que d’autres montent en valeur.
Le même rapport montre aussi que cette transition n’est pas qu’une histoire de suppression de postes, mais surtout de compétences à faire évoluer. En moyenne, 39 % des compétences actuelles d’un salarié seront transformées ou dépassées d’ici 2030, et sur 100 travailleurs, 59 devront être formés pour rester dans la course.
On comprend mieux pourquoi la majorité des organisations place l’upskilling et le reskilling au cœur de leur stratégie d’ici 2030.
Dans ce contexte, la vraie question n’est plus “l’IA va-t-elle remplacer les humains ?”, mais “quels morceaux de chaque métier vont passer à l’IA, et comment les pros vont se repositionner ?”.
Les chiffres du WEF montrent une tendance claire : moins de tâches purement humaines, plus de tâches partagées avec l’IA… et un besoin massif de montée en compétences pour rester au centre du jeu plutôt qu’à la marge.
Quelles tâches l’IA peut-elle déjà faire mieux que les humains ?
L’IA progresse surtout là où le travail peut être décrit, découpé et répété. Autrement dit, là où il y a de l'automatisation. Tout ce qui suit un schéma précis ou une logique stable est susceptible d’être remplacé par l’intelligence artificielle. Concrètement, cela concerne :
- Les tâches basées sur le traitement d’information : l’IA synthétise des textes volumineux, trie des documents, détecte des erreurs, analyse des tableaux, ou prépare des résumés. Sa vitesse dépasse celle de l’humain, et son niveau de constance reste le même, même sur de gros volumes.
- Les tâches dites “prévisibles” : organiser des données, classer des demandes simples, appliquer une procédure, repérer des anomalies, générer une première version d’un texte ou d’une image, … Toutes ces actions reposent sur des modèles reproductibles, ce qui correspond exactement aux forces de l’IA. Les systèmes apprennent à partir de milliers d’exemples, ce qui les rend rapides dès qu’il s’agit d’exécuter une méthode connue.
- Les tâches d’exécution technique : calculs, estimations, intégration de données, ou simulation de scénarios. Là encore, la machine dépasse l’humain en volume et en rapidité.
Mais le point clé, c’est que ces tâches restent des morceaux isolés d’un travail plus large. Elles ne contiennent ni décision, ni interprétation, ni compréhension du contexte, trois éléments que les modèles actuels gèrent encore mal.
Quelles tâches restent hors de portée de l’IA ?
Même si l’intelligence artificielle progresse, une grande partie du travail repose encore sur des compétences humaines difficiles à reproduire. Ce qui reste vraiment hors de portée, ce sont les activités où l’humain apporte un regard, un lien, ou une lecture du contexte.
Car l’IA ne sait pas encore naviguer dans l’ambiguïté, interpréter des signaux faibles ou gérer des situations où les émotions, les valeurs et l’éthique comptent autant que les faits.
Et bien sûr, la relation humaine reste aussi un terrain où l’IA ne rivalise pas ; comme dans la santé, l’éducation ou le secteur public.
Même dans les domaines très techniques, les limites apparaissent vite. L’IA peut proposer, tester, générer en masse, mais elle ne sait pas encore décider de manière responsable. Sans compréhension humaine, pas de bonne décision, même avec les meilleurs modèles.
Quels métiers sont les plus exposés à un remplacement par l’IA ?
Les métiers “à risque”
La question revient souvent : quels métiers sont vraiment en première ligne ? La réponse est simple : ceux qui comportent une grande part de tâches routinières, répétitives ou basées sur l’exécution stricte de procédures.
Par exemple : les emplois administratifs, les postes de saisie, les caissiers, les employés de bureau ou encore certains rôles de support opérationnel. Ce sont les catégories qui affichent les plus fortes baisses prévues en effectifs sur les prochaines années.
Ces métiers suivent tous le même schéma : une majorité de leurs activités peut être automatisée sans dégrader la qualité du travail.
À l’inverse, certains métiers exposés ne sont pas forcément condamnés. Les postes de support client, par exemple, se transforment, mais ne disparaissent pas. L’IA prend en charge les demandes simples, mais les échanges complexes, les situations émotionnelles ou les besoins stratégiques restent gérés par des humains.
Dans ces domaines, la question n’est pas le remplacement complet, mais la réduction du volume de tâches “simples” confiées à l’humain.
Les secteurs “à risque”
Tout comme les métiers, les secteurs où l’automatisation domine comme les assurances, les télécommunications ou l’électronique, risquent de subir l’IA faut d’adaptation. Dans ces secteurs, plus de 95 % de la baisse des tâches humaines est directement liée à l’automatisation, et non à un changement de méthode de travail.
C’est un signe fort : quand la majorité du travail repose sur des règles, des chiffres ou des processus standardisés, les machines prennent vite le relais.
L’industrie ou la logistique font aussi partie des secteurs sous pression, mais pour des raisons différentes. Ici, ce n’est pas seulement l’IA : c’est la combinaison IA + robotique.
Certains rôles d’assemblage, de contrôle qualité ou de manutention sont déjà largement soutenus par des systèmes automatisés, et cette tendance va continuer.
Quels métiers vont au contraire se renforcer grâce à l’IA ?
C’est indéniable, l’intelligence artificielle transforme le monde du travail. Mais c’est parfois pour le meilleur. Et oui, certains métiers gagnent en valeur avec l’IA.
Notamment ceux qui misent davantage sur l’augmentation que sur l’automatisation pure :
- La santé, le secteur public, l’éducation ou l’agriculture : dans ces secteurs, près de la moitié de la baisse des tâches réalisées par les humains ne vient pas du remplacement par des machines, mais d’une montée de la collaboration humain-IA. Cela signifie que le rôle des professionnels y devient plus stratégique, plus centré sur le jugement et la relation.
- Les métiers créatifs : la pensée analytique, la créativité, la curiosité et la capacité à apprendre en continu figurent parmi les compétences les plus recherchées par les entreprises à l’horizon 2030. Ces compétences se retrouvent dans les métiers du design, du marketing, de la communication ou du produit. Ici, l’IA agit comme un accélérateur : elle génère des maquettes, produit des premières versions, teste des idées. L’humain prend ensuite le relais pour ajuster, choisir, interpréter. Résultat ? Les profils capables de piloter l’outil tout en apportant une valeur créative gagnent en importance.
- Les métiers de la tech et de la data : les rôles liés à l’IA, à la cybersécurité, aux big data et au développement logiciel figurent parmi les métiers qui progresseront le plus vite dans les cinq prochaines années. L’IA augmente la capacité d’analyse, rend certains processus plus rapides et ouvre de nouveaux champs d’innovation.
- Les métiers basés sur l’humain : comme l’accompagnement, la formation, les soins, la relation client avancée. L’IA devient un outil de support, jamais un substitut. Plus la relation humaine est centrale, plus l’IA agit comme soutien plutôt que remplaçante.
Dans tous ces cas, l’IA ne prend pas la place : elle augmente le rôle. Et les professionnels qui savent l’utiliser prennent une longueur d’avance.
L’IA va-t-elle remplacer mon métier (et comment l’évaluer) ?
Le risque de remplacement ne dépend pas du métier en lui-même, mais de la répartition des tâches qui le composent. Plus un poste rassemble d’activités routinières, standardisées ou basées sur des règles claires, plus l’automatisation progresse.
Pour avoir une vision plus précise, il faut se poser plusieurs questions :
- Mes tâches sont-elles majoritairement répétitives ou basées sur des règles fixes ?
- Mon métier demande-t-il un jugement humain, de la relation, du contexte ?
- Mes compétences figurent-elles parmi celles en croissance (analyse, créativité, apprentissage) ?
- Mon secteur mise-t-il sur l’automatisation ou sur l’augmentation ?
Comment se préparer à un futur où l’IA est partout ?
L’IA avance vite, et le meilleur moyen de rester à l’aise face à ces changements, c’est d’apprendre à travailler avec elle. Pas besoin de devenir ingénieur ou expert technique.
L’enjeu est plus simple : comprendre ce que l’IA sait faire, ce qu’elle ne sait pas faire, et comment l’utiliser pour gagner en précision, en rapidité ou en créativité.
C’est justement l’objectif de la formation Découvrir l’IA Générative de l’École Cube. Vous apprenez à comprendre les modèles, à les utiliser intelligemment et à éviter leurs pièges. Et ce, pour tous les usages du quotidien : génération de texte, création d’images, gestion de projets, automatisation simple et analyse d’information.
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